Proposition de loi ordinaire reconnaître un droit à l’erreur aux agriculteurs

En discussion
Dépôt, 4 mars 2024

Sur le projet de loi

Dépôt du projet de loi : 4 mars 2024
Nombre d'étape : 1 étape
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Document parlementaire1


Mesdames, Messieurs, En 2018, le Parlement a adopté le projet de loi pour un État au service d'une société de confiance (ESSOC). Ce projet de loi faisait suite à l'engagement du Président de la République de rapprocher administration, citoyens et les entreprises. L'ambition affichée était de changer de paradigme en cela que l'État ne devrait plus être seulement là pour contrôler et sanctionner, mais davantage accompagner. Ainsi, le texte a introduit la notion de droit à l'erreur. Dans l'exposé des motifs, il était indiqué qu' : « il ne s'agit pas seulement d'admettre la bonne foi du … 

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Texte du document

Le chapitre III du titre II du livre Ier du code des relations entre le public et l'administration est complété par un article L. 123-3 ainsi rédigé :
« Art. L. 123-3. – Lors d'un contrôle opéré dans les exploitations agricoles, la bonne foi de l'exploitant est présumée.
« Si un manquement est constaté pour la première fois, l'exploitant peut régulariser sa situation de sa propre initiative ou après avoir été invité à le faire par l'administration dans le délai indiqué par celle-ci.
« Lorsqu'il est supposé un manquement reposant sur une norme qui entre en contradiction avec une autre norme, l'exploitant agricole ne peut être sanctionné. »

Après l'article L. 231-1 du code des relations entre le public et l'administration, il est inséré un article L. 231-2 ainsi rédigé :
« Art. L. 231-2. – La mise aux normes des exploitations agricoles doit faire l'objet d'un dialogue entre l'exploitation agricole et les pouvoirs publics permettant d'établir un calendrier prévisionnel assurant la pérennité de l'activité.
« En matière agricole, le silence gardé pendant deux mois par l'administration vaut décision d'acceptation. »